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Les Ariandels

Étranges descendants d’un corbeau atteint d’Evaistophise, les Ariandels forment désormais un peuple à part entière, avec son propre Dieu (leur ascendant, le premier corbeau pensant), et leur propres légendes. Ils sont dotés d’une excellente compréhension de la nature, et peuvent voyager avec une facilité déconcertante, ils se font donc souvent engager en tant que messagers. Ils ont aussi pris des habitudes humaines, comme celle de s’habiller.

Histoire

L’histoire des Ariandels commence par un corbeau du même nom, né au début de la troisième ère. Il était ce que l’on pourrait appeler un "corbeau savant", et avait passé une grande partie de sa vie à exécuter des tours sous les ordres d’un maître bienveillant au possible. Parfois, le soir, celui-ci s’asseyait, et parlait à son corbeau, en de longs discours sur le sens même du monde, de cette vie sans réel autre but qu’amasser des écus. Il émettait parfois de longues réflexions philosophiques, sans queue ni tête, en se confiant au corbeau. Celui-ci écoutait, mais ne comprenait qu’à moitié. C’était pour l’homme un ami attentif, qui écoutait sans jamais répondre. Peut-être que toutes ces confidences, alliées à l’EVA, gène de l’évaistophise, contribua à une prise de conscience du corbeau. Une compréhension du monde, à l’aide de la philosophie de l’homme, qui se nommait semble-t-il Herak.

L’éveil du corbeau ne fut pas immédiat, mais graduellement, par étapes. Au début il écoutait sans comprendre les mots de son maître. Il savait que ce qu’il disait avait un sens, mais il savait aussi qu’il ne pouvait pas comprendre ce qu’il disait. C’était en soi une forme de pré-intelligence. Puis peu à peu, les mots qui se formaient dans la bouche de son maître prenaient un sens, même s’il n’arrivait pas réellement à le comprendre. Puis, logiquement, il comprit en quoi consistait le sens des mot, sans comprendre totalement le sens des phrases en elles-mêmes. Il devait pour cela comprendre qu’assembler les mots en une phrase donnait un nouveau sens à tous ces mots. C’est ce qu’il fit, bien plus lentement que le reste. Désormais, il comprenait les phrases, et les suites de phrases. Ce processus avait prit bien des années, une prise de conscience lente du monde qui l’entourait, par des phrases que son maître lui donnait.

Un jour, il voulut s’essayer à répondre à cet homme si bienveillant, qui ne cessait de lui donner des friandises et de lui procurer des petites caresses sur la tête, une fois qu’il lui donnait à manger, le corbeau dit d’une voix étrange :

“Merrrrci.”

Son maître, qui s’était tourné, revint au corbeau en le fixant d’un air surpris... Ou pas ? A moitié, semble-t-il. Il avait vu dans les yeux du seul compagnon qu’il avait, la compréhension naître graduellement. Il avait compris qu’il comprenait  ce qu’il lui racontait. Alors, avec un grand sourire, il dit à Ariandel :

“Eh bien mon cher ami, je ne suis qu’à moitié surpris”.

Le corbeau fixa l’homme, et répondit difficilement :

“C’est difficile de parler.”

Evidemment, il commençait à peine, balbutiait comme un bambin, qui, en comprenant les phrases, ne savait pas non plus les formuler. Ce corbeau semblait néanmoins doté d’une grande intelligence, et le réduire à faire des tours de passe-passe semblait désormais absurde au vieil homme, pour qui le corbeau était tout simplement un miracle des Dieux. 

Alors, il le libéra, après lui avoir appris à parler. Il lui souhaita bonne chance dans sa future vie.

Le corbeau redécouvrit le monde. Sous un autre angle. Il se retrouva un jour dans une forêt où il trouva une femelle de son espèce. L’instinct primaire n’était pas parti avec la compréhension de son monde. Il devait s’assurer une descendance, une descendance peut-être semblable à lui, capable de comprendre le monde sous ses bons et mauvais aspects. Car en l’ayant parcouru durant près d’un an, il avait découvert tant de choses qui désespérait, et d’autres qui redonnaient foi en une humanité pervertie par le désir et la cupidité. Lui qui, de toute sa vie, n’avait connu que le foyer bienheureux de son maître si bienveillant, découvrait que tous n’étaient pas comme lui.

Evidemment, avec cette jolie corbeau, il ne pensait pas pouvoir converser normalement, mais il parlait le corbeau avec elle, tentait de lui expliquer un monde qu’elle ne pouvait comprendre. Mais le hasard est étrange dans son être tout entier, car parfois, il fait bien les choses. Le gène EVA sommeillait aussi dans cette petite corbeau. Il l’éveilla après quelques mois à converser avec elle. Peu à peu, elle comprenait mieux le monde que lui expliquait son nouveau compagnon, un monde fait d’hommes, un monde fait à la fois de merveille et d’horreur. Un monde bien étrange.

Le temps passa, et ils eurent des petits, qui s’éveillèrent dès leur plus jeune âge, et ainsi de suite, jusqu'à ce que cela devienne un automatisme inscrit dans leurs gênes, pour qu’ils deviennent le peuple d’Ariandel, leur Dieu corbeau, qui fut touché par la raison grâce au dieu Herak.

Les Légendes

Les légendes accompagnant les Ariandels sont nombreuses. De la berceuse que l'on murmure délicatement aux oreilles d'un nourrisson, en passant par le conte fantastique pour faire rêver les enfants, pour finir sur les chants de guerre donnant du courage aux combattants.

Certaines légendes disent qu'ils sont bienveillants, des messagers des Dieux, d'autres disent que ce sont des démons inférieurs. Certains encore pensent qu'ils sont des âmes égarées, datant d'une autre ère, venus pour en conter les merveilles. Peu connaissent la véritable histoire d'Ariandel, le corbeau atteint d'Evaistophise, si ce n'est les Ariandels eux même, qui préfèrent laisser les hommes embellir les choses, rendre les choses plus merveilleuses, car ils savent mieux que quiconque que toutes les légendes des hommes ont une part de vérité.

Ils connaissent les légendes les concernant, et en connaissent aussi les origines.

La plus célèbre d'entre elle dit que les Ariandels sont un miracle des Dieux, des êtres exceptionnels, que le hasard a laissé naître, et que la nature a bien voulu laissé vivre et procréer. Bien sûr, tout cela est embelli en de long poèmes, de longues histoires. Mais l'évidence est que les légendes des hommes sont toujours rattachées à la réalité.

Description

Les Ariandels ressemblent en tous points à des corbeaux normaux. La seule différence est tout d’abord le fait qu’ils puissent parler, puis celui qu’ils portent des vêtements.

Ils ont une grande compréhension de la nature et des hommes, et sont naturellement munis d’une grande sagesse. Leur façon d’éduquer les enfants est différente de celle des hommes. Ils ne leur apprennent ni la géographie, ni les sciences. Leur enseignement se rapproche plus de quelque chose de druidique (nombreux d'entre eux sont d'ailleurs Druides), leur apprenant le respect de la nature, l’ordre des choses. C’est pourquoi, si un Ariandel se fait tuer par un prédateur, il ne bronchera pas et acceptera son sort.

Evidemment, ils apprennent aussi le fonctionnement du monde des hommes, ses horreurs, sa beauté... La philosophie du dieu Herak, qu’Ariandel leur a transmit. C’est un peuple bien étrange, qui croit à la fois en l’horreur des hommes, mais aussi en ce qu’ils peuvent avoir de meilleur.

Certains de ces corbeaux parlants travaillent comme messagers, pour mieux découvrir le monde humain, par curiosité. D’autres encore ont appris à manipuler la magie qu’ils ont en eux en devenant des druides. Ils ne maîtrisent que rarement d’autres magies. Néanmoins, ils ne pourront pas se transformer en d’autres animaux, seulement leur parler. Ils seront naturellement plus proches des corbeaux, puisque de toutes manière ils les comprennent sans le druidisme.

Leur espérance de vie s’est prolongée au fil des siècles d’évolutions, pour arriver à un peu plus de 50 ans.

Personnalité

Certaines espèces, comme les Kazulia ou les Humols, les surnomment les “corbeaux de la sagesse”, car une grande partie de la race des Ariandels est faite d’êtres sages, qui ont des aptitudes et une vision différente du monde des hommes. Ils ne voient pas forcément un criminel comme quelqu’un de tout noir, ni un grand philanthrope comme quelqu’un de tout blanc. Ils savent que deux personnes différentes passées par les mêmes épreuves peuvent devenir l’une de ces deux personnes. C’est logique. Mais leur sagesse va bien au-delà de ce monde, car ils acceptent sans broncher la chaîne alimentaire. Ils savent exprimer la nature par des mots simples, teintés pourtant d’une réalité dure et cruelle, et tout cela dans la beauté.

Leur compréhension de l’art est parfois plus accrue que chez certains hommes, et ils peuvent passer des heures à observer un tableau, une sculpture, ou même un bouquet de fleur, pour en imprimer chaque détail, et pouvoir retranscrire leur beauté à travers des mots simples et doux. Car oui, les mots ont une grande importance chez ce peuple. Chaque mot renferme un sens, voire plusieurs, chaque mot peut s’assembler de manières différentes et offrir un monde de possibilités.

Mode de vie

Leur mode de vie est simpliste : Un couple pour la vie, généralement, un nid, et plusieurs portées de petits oisillons, qui survivent généralement tous. Ils vivent en contemplant les beautés de la nature et de la société humaine, tout en se nourrissant de ce qui leur est dû : de petits insectes, des vers, et un tas de baies et de céréales. Ils élèvent leurs enfants dans cette même simplicité, et ceux n’ayant pas encore de petits travaillent généralement comme messagers pour découvrir le monde. Néanmoins, les Ariandels ont généralement la particularité de vouloir s’habiller, à partir d’un certain âge.

Jouer un Ariandel

Jouer un Ariandel n’est pas une chose facile. Peut-être aura-t-il généralement un parler étrange. Parfois, certains s’expriment en vers. D’autres encore ne parlent pas du tout, préférant la contemplation et l’écoute au fait de parler. Chaque spécimen est différent, mais tous se rejoignent dans leur affection des mots et dans la contemplation de chaque chose, ainsi que dans leur respect de l’ordre naturel. Un Ariandel tué par un prédateur acceptera sa mort, si ce dernier a procédé de manière naturelle, quand bien même leur intelligence leur permettrait d’échapper à ce même prédateur. C’est de là que vient leur surnom “corbeau de la sagesse”.

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